EGAlim 4 : les industriels PME-ETI jouent leur survie

Quelle évolution aux lois EGAlim ? Pour la FEEF, il est urgent d’adapter le cadre actuel pour mieux protéger et accompagner les PME-ETI, entreprises à taille humaine et aux moyens limités. Un choc de simplification est aujourd’hui indispensable pour assurer la survie de ce tissu industriel, engagé auprès des filières agricoles françaises.

Les PME-ETI sont confrontées à un cadre de négociations commerciales inadapté, car trop lourd et complexe. Selon un sondage réalisé en avril 2024 auprès des fournisseurs PME-ETI* :

  • Les clauses de révision et de renégociation des prix introduites par la loi EGAlim 2 sont jugées inefficaces par 72% des répondants ;
  • 84% des entreprises indiquent qu’elles sont trop complexes à mettre en œuvre ;
  • Pour 79% des répondants, ces clauses n’ont pas permis d’améliorer le résultat de l’activité économique de l’entreprise.

Cette complexité s’avère donc contreproductive et se traduit par une fragilisation croissante du tissu PME-ETI**:

  • 30% de PME-ETI déficitaires aujourd’hui contre 19% en 2018 ;
  • 49% d’entreprises ayant un taux d’endettement supérieur à 7 ans contre 35% en 2018 ;

Sur la base des lois existantes, la FEEF demande donc d’aménager un cadre simplifié pour les industriels PME-ETI afin de rééquilibrer durablement les relations commerciales. Ce choc de simplification passe par deux mesures prioritaires :

  • la différenciation en fonction de la taille des fournisseurs sur le critère européen de chiffre d’affaires mondial inférieur à 350 millions d’euros ;
  • la sanctuarisation du tarif de l’industriel PME-ETI pour supprimer la complexité liée aux clauses de révision et aux formules de calcul, tout en conservant la sanctuarisation des coûts agricoles.

« Pas de révolution mais un choc de simplification ciblant les industriels les plus fragiles est vital pour réussir la construction du prix en marche avant. Les PME et les ETI de croissance ont besoin d’obtenir la sanctuarisation de leur tarif pour continuer à investir, à embaucher dans les territoires et à soutenir le monde agricole », souligne Léonard Prunier, Président de la FEEF.

➡️Télécharger le communiqué de presse (pdf)

*Sondage FEEF en avril 2024 réalisé auprès de ses 1100 adhérents

**Etude Banque de France – ACSEL pour la FEEF (21 milliards d’euros de chiffre d’affaires), septembre 2023